Sierra Leone
C’est un second tour à la présidentielle de samedi qui s’annonce très serré en Sierra Leone. Julius Maada Bio, ancien militaire et candidat du principal parti de l’opposition tente un retour au pouvoir, qu’il a brièvement exercé il y a 22 ans à la suite d’un coup d’Etat avant de le remettre aux civils.
Déjà candidat en 2012 pour le Parti du peuple de Sierra Leone (SLPP) qu’il lance en 2005, l’ex putchiste de 53 ans avait été battu par l’actuel président, Ernest Bai Koroma, qui ne peut se représenter après deux mandats.
Ce dernier s’est engagé à réviser les concessions minières et les avantages fiscaux accordés aux compagnies étrangères, et à instaurer une éducation primaire et secondaire gratuite pour tous les enfants sierra-léonais. (Avec son épouse, Fatima, il a lancé en 2014 une fondation pour venir notamment en aide aux enfants défavorisés, aux femmes et à la jeunesse.)
En 1992, il a fait partie d’un groupe de jeunes soldats qui ont renversé le régime de Joseph Momoh, accusé d‘être responsable de la guerre civile qui a débuté en 1991.
En mars 1996, Maada BIO rétablit le multipartisme et accepte de remettre le pouvoir au président fraîchement élu, Ahmad Tejan Kabbah.
Né le 12 mai 1964 dans le village de Tihun, dans la province de Bonthe (sud-ouest), Julius Maada Bio est un des 35 enfants d’un chef traditionnel de l’ethnie Mende, Charlie Bio II. Catholique, il est marié à une musulmane, et père de quatre enfants.
Il a fait ses études primaires dans des écoles catholiques, puis secondaires dans un lycée public à Bo, la principale ville de la région. Il intègre ensuite l’Académie militaire de Sierra Leone, dont il sort avec le grade de sous-lieutenant en 1987, à l‘âge de 22 ans.
En 1990, il est envoyé au Liberia voisin, où la guerre civile vient d‘éclater, comme membre de la force de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), l’Ecomog, avant d‘être rappelé en Sierra Leone un an plus tard pour combattre les rebelles du Revolutionary United Front (RUF).
Le candidat a menacé d’appeler ses partisans à descendre dans la rue, accusant le président Koroma de “pousser la Sierra Leone au bord du chaos” par des manœuvres dilatoires pour empêcher la tenue du second tour, initialement prévue le 27 mars.
Il sera opposé à Samura Kamara candidat du parti au pouvoir qui fait face à des soupçons de corruption.
AFP
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